Croire en l'avenir de la belle musique avec Jung, le chef d'orchestre des Préludes

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May 22, 2023

Croire en l'avenir de la belle musique avec Jung, le chef d'orchestre des Préludes

La fin de la saison de l'Interlochen Arts Camp est arrivée, mais non sans sa conclusion annuelle : le dernier concert WYSO de l'été, associé à la représentation annuelle des « Préludes » de Franz Lizst.

La fin de la saison de l'Interlochen Arts Camp est arrivée, mais non sans sa conclusion annuelle : le dernier concert WYSO de l'été, associé à la représentation annuelle des « Préludes » de Franz Lizst.

Le WYSO interprétera « Roméo et Juliette » de Sergueï Prokofiev ainsi que « Création » de Tonya Wind Singer.

Le chef d'orchestre Jung-Ho Pak montera sur le podium pour les deux parties de ce concert final.

Il a parlé avec Classical IPR de son travail avec de jeunes musiciens et des pièces qu'il présentera à l'Interlochen Bowl ce dimanche.

Écoutez l’interview complète ou lisez la transcription éditée ci-dessous.

Écoutez le concert diffusé en direct par IPR, ou voyez Jung-Ho Pak et le World Youth Symphony Orchestra, l'Interlochen Philharmonic, le World Youth Wind Symphony et une sélection de danseurs du Interlochen Arts Camp en personne le dimanche 6 août à 19h30 HAE.

Nancy Deneen : Comment décririez-vous les différences et les similitudes entre la direction d'ensembles professionnels et celle de jeunes musiciens dans un ensemble étudiant ?

Jung-Ho Pak : Mon garçon, je pense que cette question dépend du moment où vous me l'avez posée. Quand j’avais 20 ans, j’aurais dit une énorme différence. J'aurais dit que les étudiants n'ont pas nécessairement toute l'expérience de la vie. Ils n'ont pas la technique. Ils ne comprennent pas ce que c'est que de jouer dans un orchestre. Et puis, lorsque vous travaillez avec des professionnels, ils n’ont pas nécessairement le même genre d’innocence et le même genre d’optimisme, mais j’ai appris très tôt que ce n’était pas vrai.

Les jeunes peuvent jouer avec une sophistication incroyable si on attend d'eux qu'ils le fassent. Et les musiciens professionnels ont tous 16 ans, 17 ans dans le cœur. Et c'est mon rôle, sinon mon travail, de leur faire croire à nouveau et de les inviter. Cela signifie les traiter avec un immense respect et ce même genre de Mickey Rooney, Judy Garland, "montons un spectacle d'enthousiasme".

Alors, maintenant que je peux le dire, plusieurs années plus tard, j'essaie de traiter les étudiants avec le même niveau de professionnalisme, tout en les éveillant à ce que signifie être un professionnel.

Il suffit de leur donner ce sentiment : vous arrivez préparé aux répétitions. On n'apprend pas la musique en répétition. Vous jouez avec régularité et précision. Mais lorsque je travaille avec des musiciens professionnels, je les traite comme si nous jouions tous dans le même bac à sable. Ce sont tout simplement de grands êtres humains.

ND : Que voulez-vous que les étudiants prennent en considération alors que certains d'entre eux se préparent à décider s'ils souhaitent poursuivre des études musicales au niveau supérieur, s'il s'agit d'université et éventuellement d'une carrière professionnelle après cela ?

JP : C’est une conversation que je pense que chaque étudiant devrait avoir. J'ai eu l'honneur de servir dans de merveilleux conservatoires : à l'USC en Californie du Sud et au Conservatoire de San Francisco. Et même ici à Interlochen, cette conversation, cette discussion sur les réalités du nombre d'emplois disponibles, que faut-il pour gagner un emploi ? Que faut-il pour garder un emploi ?

La plus grande question est : que faut-il pour être heureux ?

Ce n’est pas acquis d’avance qu’après avoir décroché un emploi, même dans un grand orchestre, vous savez que le bonheur existe, et que la joie, le bonheur et la satisfaction sont automatiquement donnés. Et donc, je pense que cela fait partie de la discussion que j'essaie d'avoir avec les étudiants, c'est qu'il faut se demander maintenant, avant d'aller trop loin dans le chemin : pourquoi es-tu musicien ?

Êtes-vous musicien parce que vous n’aimez pas les mathématiques ? Ou vous n'aimez pas les études sociales ? Ou vous n'aimez pas la science ? Êtes-vous musicien parce que vos parents veulent que vous le fassiez ? Vos professeurs s’attendent à ce que vous le fassiez ? Êtes-vous musicien parce que vous êtes bon dans ce domaine ? Maintenant, on pourrait penser, d'accord, eh bien, c'est la raison. Non pas forcément.

Ce n’est pas parce que vous avez une certaine facilité à bien jouer d’un instrument que cela va vous rendre heureux. Je connais beaucoup de musiciens qui ont étudié très assidûment puis sont devenus hommes d'affaires, avocats, jardiniers et puis ils jouent encore et ils aiment toujours ça. Qui peut dire que ce n’est pas la situation idéale ? Nous essayons donc d’avoir une sorte de conscience existentielle.